La pièce s’ouvre sur une fête mondaine… Le champagne coule à flots, les portes vitrées laissent transparaître une décadence bourgeoise qui ne s’exprime que dans l’excès…. Et Bérénice s’enivre. Titus, l’homme qu’elle aime, vient d’accéder à la fonction d’empereur.
Cette tragédie naît de l’affrontement entre deux impératifs inconciliables : Titus règne ; Titus aime Bérénice qui est reine de Palestine ; et la loi de Rome est hostile à tout ce qui est roi ou reine. Titus ne peut fragiliser sa mission à la tête de Rome au nom de la passion qui l’unit à Bérénice. Et Bérénice chute…
Nous vivons dans une société où la presse à scandale, qui relate les folles et banales histoires des puissants de notre monde, vend chaque semaine un peu plus de papier. L’intérêt grandissant de bon nombre de personnes pour ces histoires banales ne cesse de m’effrayer et de m’interroger. Bérénice ne fait que raconter de manière plus poétique ce que nous pouvons observer au quotidien dans différents médias. Bérénice, Titus et Antiochus auraient pu s’appeler Carla, Cécilia, Nicolas, Sylvio, Barack ou Dominique.
>> LES MÉDIAS EN PARLENT
« Laurent Brethome insuffle à ce joyau statique la vie et les fluctuations du désir qui le font briller en majesté. (…) La mise en scène rutilante d’audace réveille la tragédie de son endormissement, un appel d’air revigorant. » – Véronique Hotte, La Terrasse
« Une Bérénice sensuelle et baroque, à l’opposé des lectures classiques (…) Le metteur en scène surligne à la sanguine les tourments de ces personnages torturés par des sentiments contraires au devoir… » – Antonio Mafra, Le Progrès