Le Barbier… une pièce de rue et de bois qui craque pour faire sonner le pas consacré.
Notre Barbier de Séville est une comédie amoureuse qui va se jouer hors du temps et des cultures. Dans une scénographie qui représente la façade d’une bâtisse qui s’étire en longueur, nous mettons en jeux avec énergie le rapport au monde du dedans et du dehors. C’est une rue qui est toutes les rues qui fait, au premier plan, office de décor.
A l’entrée des spectateurs, nous observons déjà en jeux et en mouvements d’impatiences, le gentilhomme Almaviva qui fait les cent pas sous la fenêtre de la magnifique Rosine. Elle danse. Elle s’essaye à la musique. Il la regarde et l’écoute. Elle n’est qu’une ombre pour le moment mais dans quelques instants il n’aspire qu’à en faire sa lumière. Pour cela, il lui faudra réussir à sortir de la poussière de cette ruelle, à gravir les marches qui le sépare de l’être tant désiré et à faire tomber la façade du carcan dans lequel Rosine est enfermée.
Sous nos yeux, dans des allers-retours incessants entre cette bâtisse et la rue, au cœur d’intrigues orchestrées par Figaro le roi du monde des « mal-nés », le maître de tous les valets, nous assistons à l’effondrement d’une société passée dont le terrifiant Bartholo et son stupide maître de musique Blaise, portent les stigmates.
Cette comédie pour toute la famille est aussi l’occasion de livrer un message d’espoir infini avec un dénouement propice à faire tomber tous les masques et surtout à faire basculer la façade de l’univers du vieux Bartholo pour laisser place à la splendeur d’un amour au grand jour entre Rosine et Almaviva qui trouvera son acmé de liberté représentée en grand sur un plateau dont les murs sont tombés.
Le Barbier… une œuvre musicale de tous les mondes
Si le monde est musique alors ce Barbier est le monde !
Présente tout au long de l’intrigue et prenant corps à travers la figure du Maître de Musique Blaise, la musique est un moteur de jeu dans cette œuvre de Beaumarchais. La musique est également une signature de mes créations et il m’est apparu très tôt l’évidence de travailler avec un musicien aux multiples instruments qui pourrait jouer en direct ses compositions. C’est une manière artistique cohérente d’accompagner au mieux le plateau dans la construction d’un paysage sonore qui escorte avec malice des intrigues qui s’entremêlent et font de cette pièce une œuvre « chantante ». A la manière des opéras contemporains, le musicien sera intégré dans le dispositif scénographique. Au même titre que l’esthétique des costumes ou de la scénographie, la composition musicale ne renverra pas à un genre en particulier mais participera à créer un ensemble hétéroclite qui puisse traverser tous les genres musicaux.
Laurent Brethome, octobre 2018
CRÉATION 2019
De Beaumarchais
Mise en scène
Laurent Brethome
Assistanat à la mise en scène
Clémence Labatut
Durée estimée du spectacle :
1h40 sans entracte
Création le 22 juin 2019
au Festival de Terre-Neuve
DISTRIBUTION
Avec
Fabien Albanese : Almaviva
Vincent Bouyé : Figaro
Charlotte Castellat : Rosine
Dominique Delavigne : Basile
Fabien Grenon : Bartholo
Clémence Labatut : la notaire
Création musicale
Stan Michalski
Costumes
Nathalie Nomary
Création décor, lumière et régie générale
Bruno Gautron
MENTIONS DE PRODUCTION
Production
LMV – Le menteur volontaire
Coproduction
Conseil départemental de Vendée
LMV – Le menteur volontaire est en convention avec le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Pays de la Loire, la Ville de La Roche-sur-Yon, le Conseil régional des Pays de la Loire et le Conseil départemental de Vendée.
TÉLÉCHARGEMENTS
CRÉDIT PHOTOS :
Philippe Bertheau