Au lendemain d’une soirée bien arrosée chez Maxim, le célèbre établissement des nuits parisiennes, l’honorable Docteur Petypon trouve la Môme Crevette, danseuse au Moulin Rouge dans son lit. Quand son oncle arrive à l’improviste et le surprend en si charmante compagnie, Petypon n’a d’autre choix que de faire passer la Môme pour sa propre femme. Le franc-parler et la vitalité de la jeune femme vont semer la panique chez ces petits bourgeois…
Une œuvre de vie et de joie qui portée par la jeunesse de la nouvelle génération trouvera son acmé dans un rêve de mise en scène baroque et haute en couleur.
FEYDEAU RÉSOLUMENT CONTEMPORAIN
La pièce commencera toujours une demi-heure avant la représentation et durant son entrée, le public verra se déployer sous ses yeux la fête, la débauche de fin de soirée au cœur de l’appartement de Petypon. Le Club Cabaret Maxim, un balayeur croisé le matin sur le retour de la boîte de nuit, des amitiés d’une nuit à la faveur d’un taux d’alcoolémie trop important, toutes ces solitudes ont convergé ensemble vers une soirée d’after dans l’appartement de Petypon. Dès le début, il conviendra de déployer sous les yeux du public l’univers du monde de la nuit parisienne dont la môme crevette, sosie officiel de Céline Dion, en est la grande prêtresse.
Ce Cabaret Club Maxim n’apparaît nulle part dans la distribution originelle de Georges Feydeau. Ce Cabaret est composé de créatures qui entourent la môme. Il représente le monde de la nuit, le monde de la liberté, de la tolérance et de la transgression. Il est le miroir inversé du petit monde bourgeois que Feydeau a peint dans la distribution de la Dame. Originellement c’est à une seule figure que Petypon et toute la bourgeoisie parisienne se confrontent mais dans notre mise en scène, c’est à l’épreuve de tous les possibles du monde de la nuit que la petite bourgeoisie déplacera son regard sur le monde.
Comme une grande fresque shakespearienne où la parole d’un coryphée vient au début de chaque acte résumer l’histoire en cours, le Club Cabaret Maxim viendra régulièrement à la rencontre du public pour mettre en jeu de manière artistique et cabarétique un résumé de l’histoire qui vient de se dérouler sous nos yeux.
Il s’agit, dans le déploiement des trois actes de cette fresque, de cette épopée colossale, de faire sens en 2022 avec une œuvre de 1899. Il s’agit de trouver cette alchimie qui consiste à ne pas contextualiser dans le temps l’esthétique de la création. C’est un Feydeau résolument contemporain qui s’appuie sur une troupe d’interprètes sortant tous et toutes d’une école nationale. Ils et elles sont le théâtre de demain. Il était donc primordial d’agiter avec eux-elles cette grande œuvre du XIXème.
Il s’agira, dans le principe de mise en scène, de détourner des codes bourgeois naturalistes habituels de ce genre de théâtre pour composer avec très peu d’éléments structurels (3 encadrements de porte, des bouts de mobilier…) la mécanique habituelle de l’écriture de Georges Feydeau mais dans une dimension plus ludique et allégorique que naturaliste.
Nous mettrons en jeu la férocité des situations de cette pièce avec l’énergie d’une jeunesse qui vit à 100 à l’heure comme si elle allait mourir demain. À la faveur d’une distribution non genrée, qui s’appuie sur les identités et les caractères de chaque interprète de cette promotion, nous composerons à 14 en plateau la trentaine de personnages de cette fresque. C’est en changeant de costumes, en enfilant une simple perruque ou postiche que la convention théâtrale s’opérera comme par magie et que nous verrons apparaître la trentaine de figures que compose cette fresque.
La musique composée en direct par Jean-Baptiste Cognet accompagnera l’ensemble de la pièce et servira à mettre en lumière la fracture entre le monde bourgeois et le monde de la nuit qui vient bouleverser leurs habitudes et leurs croyances.
Laurent Brethome
Intentions de mise en scène
CRÉATION ÉTÉ 2022
D’après Georges Feydeau
Mise en scène
Laurent Brethome
Durée : 2h50 entracte compris
DISTRIBUTION
Avec la promotion ERACM 2019-2022
Athéna Amara, Aurélien Baré, Farid Benchoubane, Éloïse Bloch, Antoine Bugault, César Caire, Marie Champion, Alexandre Diot-Tcheou, Camille Dordoigne, Pierrick Grillet, Cécile Leclerc, Joseph Lemarignier, Charlotte Leonhardt, Auréline Paris
Collaboration artistique
Clémence Labatut
Chorégraphie
Yan Raballand
Création musicale
Jean-Baptiste Cognet
Chant et interprétation musicale
Jeanne-Sarah Deledicq
Création lumière
Mathias Roche
Scénographie & création décor
Laurent Brethome
François Jaulin
Création Costumes
Nathalie Nomary
MENTIONS DE PRODUCTION
Production
École Régionale d’Acteurs Cannes – Marseille
Coproduction
Le menteur volontaire
Résidence
Théâtre de Thalie, Montaigu
LMV – Le menteur volontaire est en convention avec le Ministère de la Culture – DRAC Pays de la Loire, la Ville de La Roche-sur-Yon, le Conseil régional des Pays de la Loire, et le Conseil départemental de Vendée.
TÉLÉCHARGEMENTS
CRÉDIT PHOTOS :
Olivier Quéro